mardi 15 décembre 2009
Bel Canto
Un incontournable... (pas pour tout le monde, je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre) nous on avait ça, gotainer à la voix, et la france de la mère Denis derrière, "c'est bien vrai ça!" et oui c'était bien vrai tout ça, cette france agricole, où ça fleure bon le terroir dans la télé animée par des desseins de propagande économique, de plus value d'image à un fromage vraiment pas bon ou pas vraiment bon, au choix.
Mais quand on le mangeait, on avait tous en nous cette petite fille qui sourit en machant sa pâte molle.
Mais à la télé, son fromage, elle le donnait, c'était ça aussi qui était bien. Elle baguenaudait dans les paturages et donnait son fromage. Joie. Bonheur. Elle était belle, svelte, un jean, une chemise à carreaux, un panier en osier, elle se promenait et offrait à qui le demandait une part de ce fromage qui portait son image. Un peu d'elle.
Et en cette période d'incertitude sur l'identité française, et son avenir qui se joue. Je parle des jours comptés de Johnny Hallyday. (message en cours de rédaction je cherche un lien, peut-être rien... vers San Francisco!)
Le voilà... (mais il s'est quand même passé trois semaines depuis la dernière phrase, trois semaines dans cette ligne passée, est-ce que cela fait de cette ligne blanche une ligne plus intense que les autres?)
Voilà donc le lien vers San Francisco...
Et le lien se faisant, en moi, avec Belle des Champs est le suivant, non pas que Johnny soit le Bel du Chant, mais sur la notion de don. De don de fromage. De don de fleurs. Et cette phrase magnifique...
"Tous les hippies de San Francisco, vous donnerons tout ce qu'ils ont pour rien!"
Le don. Le don de fromage. Le don de fleurs coupées. La télé. Le pays où les gens parlent en silence, derrière des hauts parleurs donnant de la voix...
bougeant les lèvres pour la synchronicité tentée...
La chanson vient des états unis, Scott Mac Kenzie, adaptée par Johnny, la chantant et donnant des fleurs durant le premier couplet comme dans cette vidéo live en 67, trouvable sur le web, où il reproduit le même geste. Un invariable. Un repère. Une ritournelle. Qui s'incruste. La chanson nous est présentée ici par Michel Drucker, jeune, il a vieilli avec nous, qu'on le veuille ou non, comme Johnny... et ils restent là, "accrochés à ma mémoire, on y vient à pied, on ne frappe pas, ceux qui vivent là ont jeté la clé..."
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé. Ma mémoire est une maison bleue. Une partie de moi, vient de là, de mon temps vécu.
A un endroit donné.
Dans une culture donnée.
Reçue. Recherchée.
Une culture qui dépasse le territoire pour m'irriguer du monde.
D'un certain monde qui se diffuse.
Et qui me donne des outils pour, à mon tour, saisir le réel.
Et faire un petit livre que voici.
Un prototype. La version finale sera sans doute sérigraphiée. J'ai un carnet complet de recherches dans l'atelier à écouter France Musique,tard la nuit, à bricoler, chercher des couleurs, précises, une solution pour agir, un mode opératoire qui lui aussi soit cohérent... Le tout pour un objet minimaliste réalisé avec une seule feuille, longue de papier plié, deux couleurs...
lundi 14 décembre 2009
Désinstallation & nouveau départ...
Le projet d'exposition était aussi celui-là, faire que toute la matière produite tienne dans une valise.
Un travail sur le déploiement, comme la carte dépliée: le contenu de la valise une fois ouverte vient occuper un espace d'exposition, espace qui lui sera alloué pendant un temps puis retournera dans la valise.
La valise dans le canoë.
Le canoë sur l'eau.
Le dé-vernissage se fera le 5 janvier avec la présentation du livre. Dans la foulée, le 5 ou le 7 c'est à confirmer, une projection se fera à Bruille Saint Amand, de vieux films en Super8 retrouvés à la Braderie de Lille mais montrant un défilé dans les rues de Bruille. Et ce qu'il y a autour...
La carte postale à coté du sous-bock Glen Baxter et une carte postale d'Irlande datant des années 60 et réalisée par le studio John Hinde. Il savait mettre en avant la nature, aussi bien que les endroits peuplés, se promenait toujours avec une scie dans sa voiture. Si un bloc de ciment, un détritus inamovible le gênait, il sciait une branche de rhododendron fleuri dans un jardin voisin et hop la nuisance disparaissait...
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